L’Ampoule, soleil et lune, Poème

 

L’Ampoule, soleil et lune

 


u bord de la mer
Auguste RENOIR, 1883
Metropolitan Museum of Art, NY



Et l'ampoule inventa deux roues qui luisent comme l’or

Puis elle vint à moi dans une calèche fleurie

Elle frappa à ma porte et dit : Je suis dehors

Mon amour, je suis la lune, au cœur de la nuit !

 

L'ampoule parle à mon cœur

Je suis une lumière douce, presque irréelle.

Et chacun de ses rayons apaise la douleur.

Je suis arrivée sur ton avenue comme le miel

 

Bienvenue, ô lune, bien-aimée ! O ciel émouvant !

Si les vautours te saisissaient…

Ils t'éteindraient sans tergiverser

Et te traîneraient à travers chaque dune comme le vent.

 

« Mon amour, dit la lune, je suis le soleil

La vie et l'amour, un vrai don

Comme c’est difficile l’abandon !

…que j'ai jeté tous mes boussoles et tout sommeil

 

Maintenant, je suis ton ampoule.

Lune, soleil, lumière…, semés

L'amour que je ne quitterai jamais 

Quelle joie pour mon cœur apaisé ! Roule

 

Fils, laisse-moi, n'aie pas peur !

Car ma lumière guérisse

Que la vie n'ait ni soir qui finisse

ni fin triste, ni douleur

 

Pour la vigne semée…, qui illumine

Les raisins qui deviendront jus et vin

Je suis la lune, le soleil et toute affection divine

Contemple ma lumière, ô toi qui renait chaque matin

 

Je chante comme le rossignol

Ah ! Comme il chante dans le jardin gelé

Dans le ciel, je suis la lune, seule, qui vole

J'ai des ailes pour te permettre de t'envoler

 

Dans le monde, ils me rêvent…

Enfants, hommes perdus et ermites

En quête de rivages et de mythes

Qui se retrouvent sous ma lumière qui soulève

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