Les voiles chantantes- Poème à Rimbaud

 




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J’ai rêvé l’obscurité illuminante aux effets flamboyants  

Accolade grimpante aux regards des vagues qui se trainent

N’est pas la résurrection dont l’éclat est foudroyant ?

Et le plus bel éveil après la mort et les peines...

 

J’ai connu des périodes singulières pleines d’haleine

Inouïes, dont le balancement s’heurte à tout péril

Sans cesser de croire une seule fois à l’esprit subtil

Afin qu’il ôte à mon cœur la douleur certaine

 

J’ai caressé, voyez-vous, d’inimaginables vallées

Où le cœur et les yeux s’enchantent de merveilles

Et nous ! Assis sur les ailes d’un papillon et mêlés

Aux regards qui s’étend à l’infini comme un soleil

 

J’ai apprivoisé les vagues pour en faire des enceintes

Où se finit dans la fureur tout un monde furieux !

Et dans le silence je regardais se déferler toute étreinte

Cataractant, comme les voiles sous les cieux

 

Etoiles brillantes, pleines lunes, mers agitées !

Naufrages pénibles au milieu des océans

Comme les pirates à la conquête de la nouvelle Orléans

S’acharnant comme des corbeaux excités

 

 

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