Mai, le papillon et l’artiste, poème- Hommage à Alfred de Musset

 

Mai, le papillon et l’artiste

 



 



Le Papillon


 

 

Artiste prends ton pinceau et enchante l’œil

du papillon qui tombe amoureux des bourgeons

Du jardin hilare qui brille d’or et d’argent

Coloré de milles couleurs comme un breuil

Des premiers parfums qui, en se dégageant

Font d’encens à l’hiver dans son triste cercueil

 

L’artiste

 

Comme il faisait gris sur notre quartier

Ainsi effleura un bon jour…, l’églantier

Et des esquisses magiques de cette voile

Où les oiseaux viennent se poser

Comme les gouttelettes de rosée 

Ils chantent : qu’as-tu  à présent composé ?

O peintre ! De cette prairie où les fleurs s’étalent

 

Le papillon

 

Peintre, prends ton pinceau ; le soleil illumine la galaxie

Elle berce avec ses faisceaux toutes les créatures

Où chacun respire et ce n’est pas une illusion de peinture !

Même le moustique suceur de sang dont le cœur se durcit

Tiens ! tout s’invente même les plus grands émois

Ce matin sous l’ombre des feuilles qui tremblent de joie

Le faisceau esquissé semble avoir son propre langage

Il vole comme un lépidoptère ivre et exalté

Qui raconte au monde sa grande beauté

Ce matin tout va se déclore pour embellir le paysage

 

L’Artiste

 

Qu’ai-je fait pour me sentir touché ?

À mon esquisse qui tente de vous accrocher

Et pourtant rien ne me fait peur !

Ni même de commettre l’ultime erreur

Pourquoi mon pinceau est si bien fatigué?

Finalement, il va devoir vous Briguer…

Œil captif ! Ma toile n’est-elle pas une synthèse ?

Quand son printemps chante ; que le monde se taise

La belle saison est là, souriante est belle

Ô ma pauvre vie ! Ton rêve est immortel

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