Les voiles chantantes- Poème à Rimbaud

 


Les voiles chantantes



 

 

Comme je traversais des heures insignifiantes

Je ne me sentis plus guidé par mes vers :

Des tempêtes de février qui me tourmentent

Si un seul voile me reste en cet hiver…

 

J’étais indifférent envers tous les naufrages

Porteurs de vents infinis ou de lins chinois

Quand avec mon souffle j’ai repris mon voyage

Les déserts se sont inclinés envers moi

 

Dans la houle furieuse des dunes...

Moi, l’autre mer, plus ardente que  l’enfer

Je chantai comme les chauves-souris sous la lune

Pleurnichant de peur de la lumière 

 

Le désespoir, o mes amis, éveilla tout d’un coup!

Les instincts excités comme des lames; mais à présent

Que le temps traverse la mélancolique saison

Des heures lentes que je déteste comme un fou


 

 

 

 

 

  

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